La voix de Lilie

L’appartement était un vrai frigo, heureusement avec le chauffage nous avons bien dormi et le linge a seché. Ce matin, mission minimum de poids. On prend un bon petit déjeuner et très peu de nourriture dans le sac pour midi. Puis direction la poste pour se délester de 4,5 kg. Cela fait, en route. Il est 10h40, heureusement l’étape est courte. Autre avantage, il n’y a plus personne sur le chemin. Le départ du chemin se trouve sous la terrasse de l’église, à l’endroit où la vue est la plus belle. Le temps est magnifique, les oiseaux chantent, la vallée se devoile devant nous. Le chemin commence par une descente, pour se remettre en marche, c’est plus facile qu’hier. Puis très vite, on remonte, on descend, on remonte. Cette region du Velay est faite de collines qui s’enchaînent les unes les autres. On croise 2 Allemandes qui voyagene avec un ane qui s’appelle papillotte. On baraguine un peu en Anglais. Papillote n’a pas fait le chemin depuis 2 ans, c’est sa première sortie, il lui faut se réhabituer et donc il faut de la patience à ses maitresses. On se recroise plusieurs fois au fil de nos arrêts. Elles font des étapes très courtes sur une semaine.Nous profitons vraiment du chemin maintenant que nous sommes plus légers !
Nous continuons notre chemin le long d’un grand plateau. Le soleil cogne fort, il est plus de midi, et il n’y a ni ombre, ni vent. Nous attendons le prochain village pour prendre un café et remplir nos gourdes. Hélas, rien d’ouvert si ce n’est les toilettes publiques ! C’est le principal finalement et nos gourdes sont reremplies d’eau fraiche. Encore un peu de plateau et nous attaquons la descente vertigineuse vers Goudet. Le chemin est si pentu que les ânes n’y passent pas. Je me demande en moi même ce qu’avait fait Stevenson avec Modestine… Sommes nous sur son chemin, auquel cas nous prenons plus soin de nos ânes ou est-ce que cette partie du chemin n’est pas la sienne ? Pour la première fois on sent les genêts, hier ils ne sentaient rien, à se demander si je n’avais pas le covid ! C’était frustrant de voir tout se jaune, sans odeur. Aujourd’hui ils embaument. Question de variété, de temps.. Après cette longue descente, très pentue, tres caillouteuse et même très glissante, nous arrivons à Goudet. Nous nous arrêtons déjeuner sur le bord du chemin à l’ombre. Puis miracle, nous trouvons un gite ouvert qui nous permet de faire une longue pause désaltérante. Nos 2 allemandes dormiront là. Elles arrivent et les hôtes s’occupent de delester Papillote de son bat, la libérer dans un grand enclos et lui donner à boire.
Après cette pause bien méritée, nous traversons la Loire pour la deuxième et peut-être la dernière fois car le GR qui part vers sa source se sépare du notre.

Qui dit grande descente, dit grande montée. Heureusement que nous sommes reposés. La montée qui suit est à la hauteur de la descente qui l’a précédée … Il fait très chaud, il est 16h. Des températures inédites pour la saison nous précise notre hôte du jour. Nous arrivons dans une immense maison, toute en pierre de la région. Notre gite est un appartement entier avec une cours ombragée et fleurie ouvrant sur une vue grandiose. La prairie au premier plan et les collines du Velay au fond.

Il y a 3 petits lits dans la chambre….

Une fois la douche prise et la lessive faite, il est temps de se détendre.

J’ai dans l’idée de relire le livre de Stevenson à chaque étape. Pour celle-ci, il a passé beaucoup de temps à essayer méchamment de domestiquer Modestine et il mentionne bien l’interminable montée jusqu’à Ussel, lui aussi sous un soleil de plomb. Mais autre temps, autre moeurs, chaque village grouillait de vie quand nous traversons des rues désertes, il s’arrêtait manger dans les auberges le dimanche quand tout est fermé le samedi…

Je lis aussi ton chemin Graine et tes conseils. Il est bien plus difficile que le mien… Quant à le faire avec un âne, pour l’instant je n’ai vu personne le faire intégralement avec. Papillote s’arrête à la Bastide puylaurent et fait des étapes de 10km. On est plus tendre aujourd’hui avec les animaux ! Alors pourquoi pas un bout avec et un bout sans ? Nous aurons tout notre temps.

La voix de Graine

Je lis ton article Lilie et je sens la joie qui te traverse. Chapeau, vous voici déjà sur de bons rails…Et tout aussitôt, je m’aperçois que j’ai intégré les photos sur le mauvais jour! Je suis nulle. Mais, je commence à m’y mettre! Aucun doute que ça ira de mieux en mieux.

Aujourd’hui, je me sentais bien, alors à midi, j’ai voulu zapper l’anti-douleur. Bien mal m’en a pris. J’ai dû me résoudre à avaler ce fameux cachet qui m’assèche la bouche, mais me soulage.

Outre mes deux tours de cours, aujourd’hui, j’ai fait deux sorties inédites: Une sortie à la Biocoop d’à côté, avec mon mari pour compléter les courses et une sortie au square d’à côté. Impressionnant, non!

Cet après-midi, sur l’heure de ma sieste, et au delà, j’ai suivi d’une oreille distraite l’AG de ma coop sur zoom. C’était très intéressant. J’ai laissé l’AG se poursuivre, ordinateur ouvert, et je suis sortie. Au bout d’une heure, une heure et demie, je dois changer de position, y compris la nuit. La nuit, je déambule dans l’appartement. Au début, mon mari se réveillait et s’inquiétait. Maintenant, il continue à dormir, c’est mieux et pour lui et pour moi.

Ma copine d’écriture va passer ce soir. Comme je ne peux pas me déplacer, ce sont les autres qui viennent me voir. C’est cool.

L’année prochaine, on fait Stevenson avec un âne, chiche!