La voix de Lilie

On part à pied ce matin vers le centre culturel and final art de Nathon. C’est comme ça qu’il s’appelle… Sur le trajet, j’en profite pour faire des photos sur le côté moins glamour de la Thaïlande. Détritus partout, échoppes abandonnées qui se dégradent, sacs plastiques qui volent au vent, canettes, poubelles. C’est aussi ça la Thaïlande. L’utilisation du plastique jetable à outrance est horrifiant, d’ailleurs on peu acheter des pailles en plastique si ça nous chante et les ramener…pourtant malgré tout, il paraitrait que nous polluons plus qu’eux car ils consomment local et ils ne voyagent pas. Je demande à voir, si c’est vrai, c’est pire que tout pour nous… On m’a dit aussi que le taux de pollution de Samui équivaut à celui de Paris.
On continue notre chemin, et on passe à l’intérieur des villages. Deux maisons sur 3 vendent à boire et à manger même dans ces quartiers reculés. Tout est fait de bric et de broc. Les auvents sont jonchés d’objets décatis en tout genre.
Le centre culturel, c’est insolite. Des alignements de vieilles statues, très jolies au demeurant, des sortes de petits temples, le tout à la fois payant et à l’abandon !
On repart vers la mer, toujours en traversant les quartiers hors des sentiers touristiques. On franchit les portes d’un temple, on s’ arrête devant une statue intrigante.
On se pose un peu sur la plage, et j’en profite pour me baigner. L’eau est tranquille, un lac vert pale. On longe la plage de Lipa noi, en passant devant les hôtels. Il y a peu de touristes, c’est un endroit vraiment agréable. On pousse jusqu’au restaurant où l’on avait été le premier jour et on y déjeune d’un riz sauté aux fruits de mer. Après un moment bien agréable et quelques bains de mer on repart vers la ville de ban sa ket pour visiter le marché. On retraverse des villages, on recroise temple et statue.
Le marché n’est pas très grand et moins animé que le soir. Il y a essentiellement des aliments. Les viandes et les poissons sont abrités par des sacs plastiques qui tournent au bout d’une perche au dessus d’eux… D’autres même pas. Ça fait peur pour nous qui sommes habitués à des normes sanitaires disons plus drastiques !
Après tout ça, on a bien fait 10 ou 11 km, il fait très chaud et on veut aller à 13km de là. Donc on se poste au bord de la route pour attendre un taxi camionnette. On attend un petit moment, il y a un creux ! En plein soleil. Finalement il en arrive un avec 2 places restantes. Il nous dépose à Lamaï où on va se reposer au bord de la plage. La mer est démontée ici, je n’ai pas envie d’affronter ces grosses vagues, alors on s’arrête dans un bar qui offre des sofas. On s’y allonge face à la mer, on y boit un jus de mangue fraiche et on se repose.
Lamaï le samedi soir, c’est combats de boxe thaï à 22h. En attendant on déambule entre les bars, les salons de massage spéciaux, les restaurants. Une animation très importante, beaucoup de monde. On va manger dans une large rue piétonne occupée toute entière des tables du restaurant. Puis on va s’installer devant le ring. Ici c’est gratuit, il faut juste consommer. Autour du ring des rangées de chaises de couleurs différentes. Le prix de la consommation varie selon la couleur ! On arrive assez tôt pour avoir la couleur la moins chère ! Bien sûr c’est plus un show que de vrais combats, mais sinon ça coûte très cher. Nous c’est juste pour le fun ! Musique à fond, animateur à fond. Le public c’est 100% touriste ! Au programme 2 combats de femmes et 4 combats d’hommes.
Tout d’abord, l’hymne national. Tout le monde debout.
Avant chaque match, pour la parade, ils portent une couronne en corde et un collier avec agrafés les billets que les spectateurs leur donnent. Ils enlevent tout ça avant le match.
La boxe thaï c’est simple, tous les coups sont permis, debout, pas de combat au sol.
Petite danse avant le combat. Douche et coaching entre 2 rounds. 3 rounds le combat.
Le premier combat ce sont des enfants. Le combat ne dure qu’une minute ou 2. Le petit qui perd est tellement déçu, ça me fait de la peine. Les plus âgés se serrent dans les bras après le combat. Hommes ou femmes, violent le truc…

Je ne sais pas s’il y a une saison pour les fruits, en tout cas, en ce moment il y a des bananes sur les bananiers, des durians, des mangues sur les arbres. Il y a des mangoustans, des fruits du dragon, des ananas et autres mais je n’en ai pas vu pousser.

Les routes sont dans l’ensemble assez bonnes, en béton sauf la main road et quelques routes refaites. Il n’y a en général aucune place pour les piétons et aucun marquage au sol, sauf la main road, mais personne respecte.

J’ai croisé une seule fois un camion poubelle, il y a donc un ramassage. On voit quelques tas de sacs poubelles au bord des routes, ce doit être pour ça. Sinon, on trouve des contenairs oranges où deposer ses ordures et ensuite cela part sur le continent. Je pense qu’ils recyclent les milliards de bouteilles en plastiques qu’ils utilisent, car un Thaï dans la rue de min frère les récupère pour se faire un peu d’argent. Tout le reste reste par terre… Ou dans la mer. Comme autrefois chez nous, dans les années 70 on peut même se retrouver avec des traces de goudron sous les pieds.