La voix de Lilie

Dernier jour de vacances déjà, je n’ai pas vu passer la, semaine. J’ai vu tant de belles choses, ou alors j’ai voulu tellement en voir que je n’ai pas pris suffisamment de temps pour flaner… Aussi, aujourd’hui, ce temps, je vais le prendre. Prendre le temps d’apprécier ce que je vois, ce que je ressens.

Venir à Minorque sans voir Mahon, toutes proportions gardées, ce serait venir voir la France sans voir Paris ! Pas besoin de voiture, il y a un arrêt de bus devant l’hôtel, et un bus toutes les heures pour Mahon. Pas besoin de se presser, programme allégé.

Il fait toujours très chaud, aussi je commence la journée par un bon moment dans la piscine. Ou plutôt, les piscines. Celle de l’hôtel d’abord, puis celle plus tranquille qui ouvre un peu plus tard. L’eau est douce, tiède, c’est agréable.

En fin de matinée, nous prenons le bus qui nous emmène à Mahon en 30 mn. Mahon est une grande ville avec un immense port qui rentre dans les terres sur plus de 7km. Au bout, la forteresse immense qui domine l’entrée du port. En face le Lazaret où on mettait les marins en quarantaine à leur arrivée. Chose qu’on avait oublié un peu vite !

Le centre historique est totalement piéton, avec bien sûr ses boutiques de souvenir et de sandales Minorquines. Ça et là quelques belles statues de bronze.

Mahon vit aujourd’hui au ralenti. C’est un lendemain de fête. Depuis 2 jours, c’était la fête de la ville avec des chevaux qui la traversent et une foule immense au vue des photos de ceux qui y sont allés. Aujourd’hui, c’est lavage des rues pour enlever le sable et grand calme.

Pour autant il reste quelques vestiges de la fête, des stands de boisson dont un qui fait des mojitos délicieux et pas chers par rapport à la France… Sur le stand à côté, les hommes épluchent pommes de terre pour les frittes, aubergines, courgettes pour les grillades. Même sur un stand avec des tables en bois, tout sera frais et fait maison.

La ville s’étend tout en hauteur au dessus de son port. Ça donne des perspectives magnifiques, les palmiers, les murs blancs aux volets verts, le ciel bleu et la mer, c’est vraiment beau. Les rues sont décorées de guirlandes colorées, la cathédrale immense est presque masquées par les étendards tendus à travers la place.

Le marché au poisson, de ce que j’en ai vu, vend plus de tapas que de poissons ! J’exagère, le côté poissons était fermé, peut-être en raison des 2 jours de fêtes qui ont empêché la pêche (c’est amusant comme phrase !). De l’autre côté, des stands où les gens achètent des tapas et les mangent sur place. C’est très joli à voir.

Un peu plus loin, un cloitre est transformé en marché couvert et même en supermarché au niveau inférieur. C’est très étonnant.

Pour descendre de la ville haute vers le port, plusieurs options: des ruelles en espalier, les grands escaliers près du marché au poisson ou un ascenseur panoramique tout à côté. Nous prenons l’ascenseur pour la vue qu’il offre.

Le long du port, à ce niveau, sont amarrés des bateaux de promenade, des bateaux de Pêches et plus loin des yatchts. Et côté terre, des restaurants, plus ou moins chics. Nous choisissons un petit endroit calme et simple pour déjeuner d’un menu fait maison par un couple. On y mange très bien. Même si comme partout ici la cuisine est très grasse. Au moins les pâtes et le riz ne collent pas !

Après une bonne balade sur le port, il est temps de remonter pour prendre le bus du retour. Non sans reprendre un mojito au passage !

Retour à l’hôtel pour passer la fin de l’après-midi au bord de la piscine, pour un rafraîchissement bienvenu.

Après le repas, pour la dernière soirée, nous allons à pied au bord de la mer. Je quitte mes chaussures pour marcher pied nus dans le sable. Le sable est frais maintenant que la nuit est tombée. Ce soir, c’est la pleine lune. Je sens le sable frais qui me masse les pieds, une guitariste chante un air très doux, il fait bon, la brise légère caresse ma peau, c’est un moment parfait.