La voix de Graine

Ce soir, c’est la fête de la musique, et j’ai la grande chance d’accueillir les Graines chez moi. C’est une chance oui. Cette pause fracture me maintient en confinement, certes, mais me permet de voir et de recevoir bien plus de monde que nous ne l’avions fait depuis longtemps. Je les laisse sortir et aller profiter de la soirée dehors, pour moi, ce serait trop. La dernière fête de la musique date de 2019. C’était il y a 3 ans! C’était il y a un siècle.

Graine vanille nous a ramené des ananas et des prunes de cythere de la Réunion. C’est un fruit que nous ne connaissons pas ici. Il se mange avec du piment et du sel.

Ce matin, je suis allée chercher mes nouvelles lunettes. Au retour, j’ai fait quelques courses pour ce soir, pas trop, juste ce que je suis capable de porter. L’ascenseur qui marchait ce matin est à nouveau en panne. Aujourd’hui, j’aurais fait ma gym!

Cet après-midi, je me repose en prévision de ce soir. Je bulle. Je lis. Et je ne prépare rien. Vers 17 h, je mets dans des petits ramequins et assiettes ce que j’ai acheté. Je n’ai pas fait de cuisine. Je suis dispo pour papoter et pour boire un coup. Ce n’est même pas moi qui dose le spritz! Je deviens réellement très flemmarde.

Le beau temps temps est revenu, la chaleur reste raisonnable et c’est agréable. C’est une belle soirée pour la fête de la musique.

La voix de Lilie

Enfin une double occasion pour réunir les Graines: la venue de Graine de vanille et la fête de la musique. Ce soir nous nous retrouvons (presque) toutes chez toi. C’est la première fois que je te vois remarcher sans béquille. Le voyage immobile s’ébranle. Bien sûr, tu ne nous suivras pas dans Paris ce soir, mais nous passons un très bon et très grand moment ensemble. Malgré ce que tu peux dire, tu as fait les courses et préparé les assiettes apéritives. Ok, tu as délégué la confection des aperols, mais il faut dire que c’est la spécialité de Graine de linotte, c’est important les professionnels, il faut s’appuyer dessus !

Tant de temps que l’on ne s’est pas vues toutes ensembles, vous arrivez à vous retrouver de temps à autre, moi je suis beaucoup partie ces derniers mois et entre le travail et les enfants, je manque de temps en journée pour vous rejoindre. Alors je me remplis de vous, de nous. De vos discussions joyeuses, de vos rires, de vos visages, d’être là, simplement avec vous.

Après un aperol et un peu plus, voilà 4 graines fin prêtes pour aller déambuler dans Paris au gré des notes de musiques. Il fait un temps parfait, ni trop chaud, ni trop frais. Nous démarrons par la bastille et les années 80. Je suis toujours étonnée que la jeunesse d’aujourd’hui aime encore danser sur ces musiques. C’est comme si nous en 1982 nous avions dansé sur des musiques des années 40. S’en suit un détour par la place des vosges autour de laquelle nous suivons un groupe de percussions peut-être Polynésien dans un rythme qui nous met presque en transe. Nous terminons vers le métro Saint Paul dans un bar où joue un groupe Latino. Les gens dansent jusque dans la rue. Le don est très très fort et nous empêche de parler aussi nous repartons assez vite. L’entrée du métro est bondée comme aux heures de pointe, c’est impressionnant. Nous revenons vers Nation, dans toutes rues que nous avons arpentées, de la musique sort de chaque terrasse de bar, chaque place. Nous terminons au niveau des colonnes du trône avec un groupe antillais et son stand de sorbet coco – un peu trop de cannelle à mon goût dans le sorbet !

Les meilleurs moments ont une fin, il est temps de se quitter et de rentrer dormir. Petite fille dort à la maison, la grasse mat, ce ne sera pas pour moi.