La voix de Graine

Premier dimanche d’été à la campagne pour moi. Pour la première fois depuis longtemps, je sens le haut de ma cuisse, là où je suis tombée. Alors, je vais piano. Ce matin , grasse matinée, petit déjeuner tardif, puis petit tour au village pour faire quelques courses avant la fermeture à 12 h 30. C’est dimanche aujourd’hui. C’est moi qui conduit. Je cafouille un peu, mais ça va, je vais pouvoir prendre la voiture. La jambe ne me gêne pas pour la conduite.

Je dis bonjour et je remercie mes voisins d’en face. J’échange avec les voisins d’à côté. Les petits ont changé, ils ont grandi. La petite réclame ma petite-fille. Elle est contente de nous voir, mais ce n’est pas nous qu’elle attendait.
Vers 13 h, nous prenons un déjeuner léger, du melon avec une grande salade, et pour moi, une demie tranche de gigot d’agneau. Il fait chaud, et nous nous sommes levées tard, aussi nous n’avons pas très faim.

Après le repas, nous appelons Paris. Mon mari a déjeuné avec fils et petit-fils. Déjeuner de garçons. Le petit me montre comment il fait de la « crotte basse ». Et pour ce faire, il utilise sa guitare en la mettant comme une contrebasse. Il invente au passage chansons et paroles. La technologie, c’est tout de même super, ça permet vraiment de réduire la distance.

Je suis vraiment contente d’avoir demandé de l’aide pour le ménage et le nettoyage de la cour. Cela me permet de prendre le temps. et il y a toujours tellement de choses à faire à la campagne. Ma fille s’occupe du dehors. Elle plante ce qu’elle a ramené de Paris: Petits pois, basilic, avocat. Moi je dois plier le linge que j’avais laissé à sécher. Je balaye devant les portes pour que les feuilles ne rentrent pas dans la maison, je range mes affaires… Et surtout, nous faisons la pause. La slow life. Comme la maison était fermée, la chaleur n’est pas encore trop rentrée à l’intérieur. Mais dehors, c’est la fournaise. Mon téléphone indique 34 ° et ça va monter la semaine prochaine, comme partout ailleurs.

Par acquis de conscience, je fais un auto-test Covid. Négatif, ouf, un truc de moins à gérer.

Ce soir, nous allons au village pour participer à l’apéro concert. Et bien sûr, nous mangerons dehors. Le temps des vacances est arrivé, enfin. C’est sûr, mes capacités sont limitées, mais qu’importe, je suis bien ici. Pour l’instant, je n’ai pas de programme, à l’exception des séances kiné. Je vais laisser venir l’envie.

Quand tu ouvriras le blog, tu seras déjà arrivée dans le sud. Profites-en bien Lilie. Prend le temps de te poser.

La voix de Lilie

Etrange à dire mais le plus diificile c’est de laisser mon chat, si vieille, pour une longue période. A son âge les mois comptent comme 4 et je sais qu’elle s’ennuie sans moi. Je sais aussi que ce serait pire de l’emmener car elle serait totalement perdue ici, elle n’a jamais quitté la maison de toute sa vie. Alors j’ai tout préparé, acheté suffisamment de paté, mis son produit contre les puces, et laissé les consignes de caresse à mon fils.

Valise bouclée, me voilà partie. Un dimanche soir, gare de Lyon. Plusieurs trains sont en retard, dont le mien, aussi les gens errent dans la gare, beaucoup sont assis par terre dans les couloirs. Moi je préfère marcher, flaner dans la gare car je vais être assise plusieurs heures dans le train. Ces retards entraînent un surplus de voyageurs, la gare est blindée. Certains font la queue pour acheter des gateaux, des sandwichs, une boisson. Dans la gare, une longue galerie a été créée dans le couloir qui relie les deux parties. Des boutiques de marque ou très en vogue y sont installées, la durée avec ses macarons et ses glaces, une fabrique de brioches au chocolat et de rochers en meringues dont je ne me souviens plus le nom, des parfums, des gadgets, des livres, de la maroquinerie. Vitrine de la France, ou dernière chance de rapporter quelques chose de son voyage.

Après 20mn de retard, nous embarquons. Las, un passager a oublié son bagage lors de sa descente. Visiblement sans coordonnées. 3 wagons sont évacués, on fait appel aux chiens renifleurs. 30 mn supplémentaires. Bon là c’est sûr, je n’aurai pas ma correspondance.

Après le départ, j’appelle mon neveu pour qu’il me récupère à l’arrivée du tgv. Ma mère ne peut pas conduire si loin, encore moins le soir. Après notre arrêt à Lyon, une annonce nous informe qu’un taxi assurera nos correspondances. Je rappelle mon neveu, il travaille tôt demain, inutile qu’il se déplace.

Effectivement à l’arrivée, je trouve le taxi. Nous devions être deux personnes mais la deuxième a dû se débrouiller autrement. Il faut dire que l’annonce a été faite très tardivement. Pourtant les taxis étaient commandés bien avant me dit le chauffeur. En tout cas ça m’arrange car il me dépose devant la porte de ma mère. Je trouve que la sncf fait bien mieux qu’autrefois.

Je suis partie de chez moi à 16h30, arrivée 22h. Je n’ai pas gagné de temps sur un trajet en voiture, j’ai beaucoup attendu en gare, mais zéro fatigue, ça c’est du plaisir.

Maintenant les vacances peuvent commencer. Par 3 jours de télétravail ! 😜